Rencontre avec un serpent à l’arboretum de Longvic

Avec la classe de CM2 de Mazué à Longvic

Lors d’une séance d’observation de différentes plantes et petites bêtes, un couple de passants nous a averti du « danger » que représentait un serpent qui traversait un des nombreux chemins de l’Arboretum de Longvic.

Ce serpent est une couleuvre d’esculape, qui s’est montrée particulièrement grognon.

On la reconnaît par sa couleur marron à vert kaki passant par le jaune et une absence de motifs sur la tête ainsi que son dos.

Tout les serpents sont protégés en France (même les vipères). Il est illégal de les tuer, de les déplacer ou de les toucher (sauf par nécessité vitale de l’animal).

Ici nous nous sommes permis de la déplacer car l’animal était blessé et qui plus est sur le chemin de la classe de CM2 de Mazué.

Nous l’avons donc retenu brièvement pour présenter les serpents à la classe puis nous l’avons relâché dans un espace couvert et protégé où personne n’ira l’embêter.

La couleuvre d’esculape ne représente aucun danger, à moins que vous soyez un micro-mammifère ou un petit oiseaux (rassurez-vous, vous ne l’êtes point). La couleuvre d’esculape peut paraître impressionnante par sa taille (qui peut dépasser les 1m), mais elle est totalement inoffensive pour l’être humain.

Si elle est aussi grande c’est parce qu’il s’agit d’un serpent constricteur, c’est à dire qu’elle étouffe ses proies en s’enroulant autour. Elle a donc besoin de beaucoup de « corps » pour s’enrouler correctement autour de ses proies.

Voici le déroulé très caricatural d’une rencontre avec une couleuvre d’esculape :

La première solution que ce serpent va adopter en rencontrant un prédateur, c’est de se rendre parfaitement immobile afin de se faire passer pour une drôle de branche.

Photographie d’une couleuvre d’esculape utilisant la stratégie de la branche, ce qui permet de prendre de jolies photos

Si le prédateur persiste alors la couleuvre adoptera la même solution que les putois, asperger son assaillant d’une substance odorante. L’assaillant de la couleuvre sera plus facilement repérable par d’autre prédateurs sensibles aux mauvaises odeurs (comme le loup et le chien).

Et enfin le dernier recours de la couleuvre c’est de mordre, si l’assaillant persiste, peut-être qu’une petite morsure le fera la lâcher et lui permettra de fuir. Sa morsure n’est en aucun cas venimeuse, ni même très douloureuse.

Photographie d’un essai de morsure raté de la couleuvre d’esculape de Mazué, personne n’a été blessé lors de cette photo

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